J'ai voulu écrire mais il y avait pas le crayon avec lequel j'écris d'habitude dans le carnet dans lequel j'écris d'habitude. C'est un crayon pareil comme tous mes autres crayons alors j'en ai juste pris un autre dans le tiroir. J'écris toujours en bleu, parce que le noir ça manque d'humanité et que le reste ça fait pas sérieux. Le bleu c'est une valeur sûre de toute façon, et puis j'ai aucun intérêt à vouloir imiter une imprimante au laser. J'écris pas tant que ça au fond. Seulement, j'ai une tonne de lieux d'écriture. D'abord mes carnets, mes journaux. Et puis ma passion pour les blogues. Qui parlent de tout et de rien, ou qui ne parlent pas. On dit que se taire c'est autant que dire; pourtant dans le silence on entend n'importe quoi, et surtout ce qu'on veut bien entendre. Est-ce que c'est par peur de leurs propres pensées que les gens s'entassent un peu plus chaque jour dans des villes surpeuplées et bruyantes? Tout ce vacarme qui se veut vie mais qui est en fait le bruit des aspirations broyées sous la dent de la monotonie. Le bruit comme éloignement de la vie, comme gouffre où les connections se brouillent et s'épuisent. Le bruit qu'on produit, jour après jour, pour se réconforter, se rappeler qu'on s'écoutera pas penser.
Et les années qui passent.
Quand le silence vient c'est une révélation, ce silence contre lequel on s'est pourtant tellement esquinté. Le silence c'est le degré zéro de la vie parce qu'il nous permet d'être et que de n'être. De n'être qu'être.
Si tu penses que le contraire de la vie c'est la mort, tu te trompes, c'est le bruit. Si tu penses qu'écrire c'est un acte de silence, entend-moi bien crier.
lundi 10 décembre 2012
mardi 20 novembre 2012
je t'erre
Pour Léo
je t’erre
des amertumes livides
des magies
des gésir marins
un méandre construit
d’anfractuosités
les soliloques candides
des écrans cathodiques
je t’essaime
d’errance
dragée des exils
parchemin semé d’embûches
débusque et dépose
délicat
les miels fugaces
des fugues flétries
je t’ivre
des gémonies
des infinis prospères
l’heurt des insus
l’indicible visible
du ressac jacent
le duel vain
d’arborescence
mardi 11 septembre 2012
Víspera de carbón
Víspera de carbón, llamas y llagas,
Arde la consecuencia del rapto,
Libre-albedrio y cadenas enamoradas.
Tú eliges la boca del lobo, acorro
a su hambre, chillidos tartamudos.
El mármol frío en tu espalda,
Revelación, instante nublado, ajena
tu respiración, la palabra y tu luz.
El rompecabezas suave, el espanto fijo,
la mano sin indicación, las tetas aburridas,
lo hiriente de la respuesta y el agotamiento.
Aguantar, salvaje despertar, rosario
de pájaros atados, y tu latido.
El control para siempre buscado,
Rechazo, llaga de cuero, navaja,
Y la solución, paseo involucrado.
Mirada hinchada, mejilla tras plumas,
suspiro y ya sabes, ves y sometes.
jeudi 19 juillet 2012
Recuerdos de Tenerife (4)
Una luz cruda tejida de vértigo,
De la sensación de vacío
Una mariposa bajo los párpados
Derramarse en un girasol gigante
Difundir la alegría en una miel agridulce
Te quiero de un amor brujo.
El encanto amarillo, hambriento,
La fantasía llevada al recuerdo
Terruño de mi ilusión, belleza ácida
De unos ojos límpidos.
Se solía parar para oír el cantar
De una patria sin orgullo ni miseria
Andar por el desasosiego escondido
En el despliegue de una nube.
Tomar por motivo el vuelo ajeno,
Recorrido vago, paseo asombroso
Encarnado por la sombra de un olivo.
El viento lleno del olor de nuestro amor,
Brisa seca y sabrosa, amor y distancia
Y abrazo metafísico, breve e ineluctable.
Escasez de sonido, aplastado en un respeto
Casi místico, soplar sin ruido.
La soledad de uno se incorpora
Para ahogarse en un pozo nítido
La sonrisa invita a bailar y sabe a fuego
Tus brazos, el momento perdido, el reloj
Impasible que desafina nuestra melodía
Un día, regresaré a tus labios
Con la arena que resbale entre mis dedos
Con la dulzura de un pájaro cansado.
samedi 9 juin 2012
Ne pas lui dire
(Ne pas lui dire.
Surtout ne pas lui faire peur.)
- S’il l’avait
mentionné je m’en serais souvenue. Tu sais comment je suis. Et puis, qu’est-ce
que ça change au juste? C’est le même problème dans un cas comme dans l’autre, c’est
pas comme si on allait vraiment en sentir les contrecoups.
(Néanmoins je crois qu’il
a peur, il cherche une sortie, oh que ses yeux bougent vite, vite vite trouver
vite une excuse vite pour le garder, vite.)
- Tu devrais te voir
la face, comme si j’allais te mordre ou de quoi. Pourtant tu sais bien que je
le ferais pas. À quoi bon? Me casser les dents un peu plus? Hahaha!
(Oui, rire, oui l’amadouer,
rire c’est contagieux, ça détend jusqu’à l’intestin grêle. Ses yeux se calment,
il feint un sourire. Tu vas voir, je vais lui en donner des feintes. Tout pour
qu’il ne panique pas.)
- Donc si on
récapitule tu l’avais vu sortir de l’hôpital hier soir? Et pour quoi faire? Je
veux dire, qu’est-ce qu’il pouvait bien faire à l’hôpital par un dimanche soir?
Il ne travaille pas la fin de semaine, à moins qu’il ait changé de quart, mais
ça m’étonnerait parce qu’il a des cours de dessin le dimanche. Tu penses qu’il
peut être allé visiter sa sœur?
(Impossible, sa sœur il
ne va jamais la visiter. Mais ça donne une couche d’humanité cette excuse. Oui
oui de l’humanité c’est bon, on aime ça. Oui. Jamais il ne va visiter sa sœur.
Ja-jamais il n’y va, la visiter, sa sœur la visiter. Pourquoi a-t-elle viré
folle, on ne le saura ja-jamais, folle elle est sa sœur, il en a peur.)
- Moi je crois que sa sœur
lui fait peur. Au mieux il est allé rencontrer le médecin ou signer des
papiers. Oui c’est ça, il aura été signer des papiers.
(Ça y est, c’est
gagné, il me croit. Il me croit c’est gagné, et le pire c’est que j’ai
peut-être raison! Peut-être, peut-être qu’il est allé visiter sa sœur folle à
lier ou signer des papiers ou rencontrer le médecin après tout, qui sait. L’as-tu
vu entrer?)
- L’as-tu vu entrer?
(Non, je ne l’ai pas
vu, mais je dormais, il n’est pas impossible qu’il soit passé par ici. Pourquoi
viendrait-il? Pour achever son boulot, c’est ça, pour l’achever, sa folle de sœur?
La honte de la famille, la tarée, il n’a pas peur, honte il a honte, il veut en
finir c’est ça? C’est ça?)
- Je t’avais dit de ne
pas lui dire, t’es contente? Elle panique maintenant. Panique panique c’est qu’elle
panique la petite!
(Il est venu. Il est
venu pendant que je dormais, il est venu et il a dit à mon médecin : je
sais pas, il a bien dû lui dire quelque chose, au médecin, il a signé des
papiers non? Il a signé des papiers, oh non oh non des papiers des des papiers
signés oh non il est venu et je suis enfermée, des papiers qu’il a signés.)
- Ils ont changé mes
médicaments. Demain tu meurs. Demain demain c’est la fin enfin, haha! Demain
enfin je n’ai plus honte de toi, demain enfin le cancer de la famille est éradiqué,
atomisé, demain l’éléphant quitte la pièce et ce sera comme si tu n’avais
jamais existé!
(Demain demain je mourrai.
Demain je mourrai si je ne le tue pas en premier. Demain c’est fini, je le tue,
c’est décidé. Mais surtout, surtout. Ne pas lui dire. Surtout ne pas lui faire
peur.)
lundi 4 juin 2012
folie d'insomnie
J'en peux plus.
J'en peux plus, j'suis pleine, estoy agobiada, fini j'en veux pu.
Yé 3h30 du mat' pis j'suis là couchée par terre en train de brailler parce que j'arrive pas à dormir. Ça fait des jours que je dors mal mais là c'est critique, dans 5h j'ai mon examen le plus difficile EVER pis au lieu de dormir pis me reposer, mon cerveau part dans toutes les directions pis j'suis par terre, en train de brailler ma vie sans bruit, en train de encore brailler Daniel pis son rire pis comment j'me sentais géniale avec lui, pis comment j'me sens seule là maintenant, en train de penser à quel point il est une personne awesome pis qu'il m'a déjà remplacé par une fille toute gentille pis il a plein d'amis qui l'aiment pis tout le monde l'adore. Moi pendant ce temps malgré mes efforts incessants des dernières années je suis encore et toujours pognée avec deux fois rien, des amis de merde qui se foutent ben de si je meurs ou si j'survis, des amis de merde qui n'en ont rien à foutre de me faire plaisir à moi qui pourtant sans cesse les dorlote. Je suis tellement fuckin seule tout le temps, c'est intolérable. Ya pas une seule pute de personne sur cette pute de terre qui me fait sentir bien parce que le monde il s'en caliss de moi pis de mon insécurité, même si je demande pas au monde de m'aider juste de m'aimer il s'en caliss. Osti ya des p'tites grosses connes qui jurent juste par Jersey Shore qui s'en tirent mieux que moi, j'veux dire, les gens lui souhaitent bonne fête et des trucs ô combien impensables dans ma vie de même, pis pendant ce temps, moi qui suis si belle, si intelligente, moi qui ai tant à offrir, j'suis couchée par terre pis j'braille alors que je devrais dormir parce que j'ai un examen dans 5 heures. J'ai pas l'impression d'avoir des standards d'amitié trop élevés pourtant, j'veux dire, considérant que ma philosophie c'est que je peux apprendre de toute situation c'est bien rare que je rejette des gens. Les gens se roulent dans leur propre merde, dans leur propre médiocrité intellectuelle, dans leur propre fierté de n'avoir aucune ambition pis ils sont plus heureux que moi. Sérieux ablationnez-moi le cerveau quelqu'un, ça peut juste me faire du bien. Je mets pas mes rêves dans les mains de personne d'autre que moi, je ne demande ni soutien ni encouragements, je veux juste un fuckin ami à qui je peux parler, de qui je peux être écoutée, qui va encore se souvenir de ce que j'ai dit dans une semaine pis qui va prendre de mes nouvelles plus d'une fois par mois, c'est vraiment trop demandé? Pis c'est vraiment trop demandé de pouvoir, enfin, après deux semaines incarcérée dans ma propre chambre à étudier, pouvoir dormir les 3h qu'il reste à ma nuit avant l'examen le plus difficile de ma vie?
jeudi 26 avril 2012
Asfalto, cuna en las entrañas de la tierra
Prestisimo
Asfalto, cuna en las entrañas de la tierra
Cemento, cementerio adiestrado
Impulsión excéntrica, agujero áspero
El desfase oblicuo, ombligo sibilante
Desenlace de seda, gusano enchufado
Y el
Verso
Alarga
La mano
Toque en el hombro, despertador sordo
Murciélago encima de la presión
Cárcel de infinito exilio, ave clave
Cepillo de tela, de trueno tremendo
Bobas bodas, brindar al ciclón morado
Sin
Pensar
En otras
Circunstancias
Velocidad, estupendo rumor, conexión
con sendas, rubia y morena, adelante
Águila prejuiciosa, comida china
La sirena y el pescado, ruidosos
Si se atreve, se ve y se vuelve
Asa
Atada
En red
Y engaño
Hallar el lunar, el pajar prenda fuego, vaya
con el primer venido, silogismo arcaico
Empero de madera hecho, de facto
Se niega al techo, remordimiento reto
Afán y regreso, doblar el poeta absoluto.
mercredi 18 avril 2012
Recuerdos de Tenerife (3)
Silencio.
El radio y el mapa, lejano.
Dolor de recuerdo, larga cita
en el corazón de la piel de toro,
Debilitamiento impreso
cuya realidad sabe a mar,
a sal; cuyo camino sabe a luz.
El silencio y el latido flojo
Las pestañas y el rocío.
El negativo de la ciudad, pantalla
de varias capas, sábanas.
Lunares y estrella, esdrújula
isoglosa, dialecto fingido.
La prisa se da por muerta
Aceptan los tesoros su yacer marino,
y la soledad clavada por la cola.
Vía estrecha sin convicción, culebrear
en el sótano de tu interés.
Despliega el deseo, golpe y puño,
Jaleo de vaga belleza, y de repente:
silencio, amistad derrotada.
Será olvido la oscuridad,
será bello y cruel, engaño vendido.
Fósforos tristes, las nubes
en la callejuela, borrosa.
Una mirada y el desierto,
Vana contemplación del radio.
lundi 16 avril 2012
Recuerdos de Tenerife (2)
Echar y reñir, pleamar
Sale el sol, destierro
de iluminación, conciencia.
Una suave despedida
Un confuso acercamiento
Arrancar a las alturas
El último rayo, la melodía.
Echar en una caricia, derrotar,
llamada innecesaria y dulce.
Fingir, crujir, pájaro
de vuelo ajeno,
y el momento: búsqueda perdida.
Perplejidad rosada,
deseada equivocación; verdad.
Salida, océano y muchedumbre
Las alas en un cariñoso abrazo.
El umbral borroso de la voluntad
Ruedas y movimiento, viento
Lo verde, ahogarse
Tensión y cénit máximo.
Agotamiento, aceleración,
Rogar el parado ultimátum.
Sí, despedida plateada, eco,
Promesa de vuelta al encanto.
Recuerdos de Tenerife (1)
Empujada azul, puerta entreabierta,
posibilidad expuesta, salida opuesta;
salida que corre hacia el mar,
hacia el infinito azul transcendente,
y la cuesta para llegar.
Relámpago vibrante despeinado,,
la huída de la isla
la llamada del continente.
Bandera dorada torcida,
entrefiletes rojos mojados,
la negrura que se cae
en un incendio de suavidad.
Olor a tempestad, prisa y mérito.
Poseer el momento mendigo
la viña y la pared arrancada
Lagarto rey y la corona de la selva
Rey real de la sombría mirada.
Entrecruzo las ramas andantes
y el cabello,
la concha expulsa ceniza hinchada.
Tapar las olas que afluyen
y aíslan, coraje y añoranza.
Vergüenza dorada batida de ráfagas,
Brillante nácar de la patria,
Esmalte rascado, uñas rotas,
Tumbando la flecha, y el árbol
dormido, en el lecho de ladrillos.
Será luz, amor, seré rayo
que parte tu espina,
la rosa abre los párpados,
desde el precipicio, escalofrío,
crujir las montañas tiernas.
Vuelo planeado, socorro y abrazo,
latido de tambor, carne,
fusión que yace, semáforo guiñador,
aludir, historia e ilusión.
mardi 6 mars 2012
Ya te he olvidado
Ya te he
olvidado.
Los suspiros que
me cediste
por la mañana
dejaron
en mis oídos de
sonar.
Las campanas
ardorosas
que turbaba tu
aliento
se callaron. Ya
no pienso en ti.
dimanche 5 février 2012
Quimeras
Las quimeras me
persiguen.
Mirándome en el
espejo
Me veo en tus
brazos
¡O sueño
engañoso!
Al alargar la
mano
Como arena entre
los dedos
Resbala la
imagen. Su eco
Quema en mi piel
hambrienta
Un doloroso
deseo.
Y hablo contigo. Tu
ausencia
Es prueba de mi
locura…
Quimeras, dejen
por fin
De acallar mi
soledad.
jeudi 2 février 2012
viento veloz
viento veloz, sol
radiante,
la arena se va de
prisa.
las olas echan su
espuma
en un trueno
inconsciente.
La playa está
desierta.
Sólo quedan mis
recuerdos
de nuestro idilio
difunto
fallecido con tu
exilio.
En borrascas ya
se arrastran
mis sentimientos confusos
¿Serán verdades o
sueños?
Si el tiempo lo
borra todo
Que deje tu
imagen pálida
De alborotar mi
olvido.
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