J’ai vu
l’illusion d’une parade
aux heures creuses de la nuit,
des carcasses éparses
vomies par l’obscurité
des débris épars
rejetés sur les rives de
l’aurore
qui dans un déambule hagard
cherchaient leur route
en passant
sous ma fenêtre.
Sans exagérer
j’ai vu
un
crime organisé par des chiens
Cendrillon
en haute couture
et
bas souliers
deux
prouesses acrobatiques et un
accident
des
engins moteurs et autres mobiles
trois
jambes de bois
deux
éclopés qui quêtent une
cigarette
deux
hilares et leurs chansons paillardes
une
paire de stilettos et sa
maîtresse
un
carrosse vide
quelques
jeunes aux yeux encore
plein
de
stroboscopes
une
demi-douzaine de blancs
d’œufs
un
amoureux du reggaeton
un
éconduit et son torrent de larmes
trois
perdus et un retrouvé
la queue du cheval d’une
sportive
un
solitaire accompagné
deux
chattes siamoises d’Espagne
les
reliques saintes des jours
meilleurs
des
lancers d’ordures
quatre
façons d’être éméché
des
triplés issus de la même
mer
un
somnambule
quelques
sollicitations inavouées
un
couple fixant quatre souliers
un
soldat à qui on ne permet
rien
des
vendeurs d’euphorie factice.
J’ai vu
autant de gens
disparaître avec le jour
pour aller faire leurs
offrandes
aux dieux du
petit
matin.
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