mercredi 20 octobre 2010

hécatombe grammaticale

Je déteste la grammaire.

Je dirais même plus: j'éprouve de la haine envers la grammaire.

Ceci est tout particulièrement virulent quand il est question de grammaire espagnole, langue que je trouve ô combien jolie mais que je ne contrôle tout de même pas totalement. Il n'est alors plus question de comprendre les règles mais bien d'en apprendre les exemples par coeur, car on risque de ne pas trouver de terme approprié quand le temps sera venu de prouver nos vertus.

L'utilité même d'étudier la grammaire m'échappe. Dans le cadre de mes études, il est plus que pertinent d'apprendre la formulation correcte d'un discours académique. Mais la décortication de tous et chacun des mots, jusqu'à en éventrer leur syllabes, est-elle sincèrement nécessaire? Devons-nous réellement connaître la fonction de chaque unité syntaxique pour composer une phrase cohérente? Ces questions me restent prises dans la gorge, m'entraînant dans une boulimie de dogmes et de codes qui ne pénétreront jamais le champs de mes connaissances.

Je dois admettre que ma haine est décuplée par la nonchalance de la chargée de cours, qui égrène la matière comme s'il ne s'y trouvait que des évidences, du réchauffé. La vitesse avec laquelle elle enchaîne les analyses les plus abracadabrantes n'a d'égal que l'incompréhension des deux tiers de la classe, qui peinent à trouver ne serait-ce que la signification des mots qu'elle utilise pour illustrer ses dires.

Madame nous exige qu'on lui remette les exercices proprement manuscrits, mais forte de son manque d'expérience et de temps, elle ne fait qu'y jeter un oeil sans daigner apposer une quelconque forme de correction sur ces heures de labeur. À quoi bon s'entêter à étudier si ardemment, si l'on n'est jamais avisé de nos erreurs?

Alors forcément, quand vient l'examen, on assiste à une hécatombe grammaticale.

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