Coimbra, 2009
Mon premier hôte couchsurfing dans cette ville portugaise était brésilien. Il y faisait sa maîtrise en physique. Il était vraiment sympathique et on a tout de suite eu plein de choses à se dire. Il aimait cuisiner, j'aimais aussi cuisiner. Il apprenait la guitare, j'apprenais aussi la guitare. Il buvait du café, je buvais aussi du café. Mais surtout: il aimait la rue Kétanou, et évidemment j'aimais aussi la rue Kétanou.
Le fait est que malgré son amour pour la chanson française, il ne comprenait pas un traître mot de ce qu'il s'y disait.
Et donc par une belle soirée de mai, nous sommes allés fêter l'anniversaire de son ami dans un bar universitaire. Là, nous avons ri et bu et bien apprécié le moment jusqu'à ce que le bar ferme et qu'on se fasse tous mettre à la porte. Ses amis sont rentrés bien sagement chez eux, mais nous, irréductibles noceurs, nous nous sommes dirigés au bar de karaoké le plus proche (et probablement le seul de la ville).
On a voulu chanter mais c'était bien plein et occupé, et nonobstant notre penchant pour la musique, nous avons dû rentrer, histoire qu'il puisse fermer l'oeil avant d'aller travailler.
Mais Breno était déjà bien rond. Et Breno VOULAIT chanter. Alors, titubant, de s'élancer en plein milieu de la nuit dans l'interprétation phonétique sa chanson préférée - bien qu'incomprise - de la rue Kétanou:
C'est pas nous qui marchons pas droit,
C'est le monde qui va de travers...
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