Il faisait chaud, péniblement chaud.
La saison avait pourtant été pluvieuse. L'humidité avait défraîchi le papier peint et laissé derrière elle une odeur lourde de renfermé. La scène qui avait dû jadis paraître bucolique faisait maintenant état d'un abandon triste. Les herbes hautes, qui barraient le sentier menant à la cabane champêtre, semblaient tenter de s'en emparer pour la réduire à rien dans une interminable digestion.
Mais cette excessive verdure apportait une fraîcheur qui contrastait avec la moiteur fétide de la maisonnette.
On y ouvrit les fenêtres et en sortit la literie, les meubles. Bientôt les carreaux et les planchers furent lavés. Le sentier fut rafraîchi. Et surtout, on arracha cet infect papier peint.
La maison fut réhabilitée. Pour la première fois depuis la maladie de leur mère, les enfants s'y sentirent chez eux. Ils y passèrent tous les dimanches d'automne, jusqu'aux premiers grands froids, qui les forcèrent à la délaisser pour la saison froide.
Mais on promit qu'on y reviendrait, en mai, à temps pour les muguets.
2 commentaires:
De quelle place est-ce que tu parles? J`ai cherché au moins 15 mot de ton texte dans le dictionaire et je ne le comprend pas encore.
C'est de la fiction mon amour. C'est toute dans ma tête :)
Enregistrer un commentaire