dimanche 7 novembre 2010

le changement d'heure

Il y a de ces journées où on a l'impression de toujours être à côté de la plaque, on est confus, mélangé, ou la réalité nous paraît carrément nébuleuse. Ces journées surviennent en général la fin de semaine, quand on se donne le droit de ne pas avoir d'horaire (même si dans les faits on a plein de choses à faire), on se lève tard, on se couche tard, on dort longtemps. On regarde dehors, il fait gris, il fait froid, et on retourne vaquer à nos non-occupations sous les édredons. L'automne est une période propice à l'extension de ces habitudes.

Quand finalement on tente de mettre notre temps libre à profit, c'est pour s'apercevoir qu'il en reste trop peu, ou alors on reçoit un coup de fil, un courriel, on trouve toujours une raison pour repousser les impératifs. Mais jamais on n'arrivera à se débarrasser de cette pointe de culpabilité, celle qui pique le coeur, doucement, tendrement, pour rappeler que c'est mal, procrastiner.

Eh bien aujourd'hui, on a pu procrastiner nébuleusement une heure de plus, gracieuseté du changement d'heure. Toute la journée, on aura cherché à se convaincre qu'il était en réalité plus tôt que ce qu'il ne paraissait, mais on l'aura oublié sitôt l'horloge regardée. Bien sûr, on aura négligé de changer l'heure du cadran et certains préféreront adapter l'heure de l'alarme pour les prochains jours plutôt que de faire l'effort de remettre les pendules à l'heure.

Mais forcément, un jour, tout rentrera dans l'ordre: dans une semaine, un autre samedi nous gardera au lit, dans un mois, il fera noir au déjeuner comme au souper, et au printemps, on reviendra à l'heure d'été.

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