dimanche 14 novembre 2010

L'attaque de la femme-perdrix, part 2

Il ne fallut que quelques minutes pour que les policiers arrivent sur les lieux. La jeune femme, sous le choc, ne leur était d'aucune aide. Elle ne faisait que balbutier, encore et encore: "Des serres... un bec... une femme..." Les agents, par équipes, s'élancèrent à l'assaut des toits. Déjà les badauds s'attroupaient devant les édifices et la rumeur courait: "Il paraît que c'est un oiseau!" "Non, un monstre!"

Les équipes tactiques s'activaient tout là-haut. De façon concise, ils fouillaient chaque recoin, soulevant chaque trappe et explorant chaque escalier, jusqu'au moment où l'un des policiers aperçut une forme noire quelques bâtiments plus loin. Comme elle paraissait immobile, son équipe profita de l'obscurité pour s'approcher discrètement, se planquant derrière chaque obstacle pour prendre la femme-perdrix par surprise. Mais lorsqu'ils ne furent qu'à quelques mètres d'elle, elle se retourna vivement, montrant un visage cauchemardesque mi-humain mi-oiseau, et poussa son cri guerrier.

"Elle nous a piégé", pensa le plus jeune des agents. En effet, l'instant d'après elle avait déjà sautillé jusqu'au bord de l'immeuble où l'attendait l'homme toujours inconscient. S'en saisissant, elle sauta par-dessus le remblais, laissant quelques plumes derrière elle. Les policiers dégainèrent leurs armes et tentèrent de l'abattre, mais leurs efforts firent mouche furent vains et elle disparut à nouveau.

Les escouades revinrent penaudes de leurs recherches après avoir ratissé tout le quartier, eux qui avaient pourtant été si près d'appréhender cette étrange criminelle. Les rares témoins qui étaient restés pour le dénouement durent renoncer à une explication et retournèrent se coucher. Sous la neige qui tombait toujours s'effacèrent une à une les traces des évènements...

On retrouva l'homme trois jours plus tard dans ce qui semblait être un grand nid fait de branches entrelacées, parsemées de plumes et de fientes d'oiseau. Bien qu'il était encore en vie, il ne faisait que pousser de faibles cris, à la manière d'un oisillon. Les analyses poussées qu'on effectua à l'hôpital révélèrent qu'il avait été nourri de vers et d'autres insectes. Son torse et ses bras étaient parsemés de petites morsures et de lacérations. On ne put en tirer aucune information et il fut envoyé à l'hôpital psychiatrique.

Il ne retrouva pas la raison.

Quelques jours plus tard, on signala une nouvelle disparition...

À suivre...

2 commentaires:

alexis a dit…

Pour ce que j'en sais, l'expression «faire mouche» signifie atteindre sa cible.

par La Duchesse a dit…

HA. Tu as raison. J'ai dû confondre avec je sais pas quoi. C'est corrigé.